Témoignage candidat : Christophe BLANK

Témoignage candidat : Christophe BLANK

3 avril 2024

Spécialisée dans le recrutement des métiers du domaine médico-social, social et sanitaire, ainsi que de l’économie sociale et solidaire, notre équipe a recruté M. Christophe BLANK pour l’Adapei (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) de la Sarthe (72), délégation départementale affiliée à l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) dont Umaneis RH est un partenaire privilégié depuis de nombreuses années.

Témoignage candidat : Christophe BLANK

Découvrez son témoignage, Directeur stratégique Travail et Insertion Professionnelle sur les périmètres ESATCO Sarthe (7 établissements) et EABS 72 (3 établissements), l’entreprise adaptée intégrée à l’Adapei de la Sarthe. Ayant quitté le secteur privé pour le secteur associatif, il nous éclaire sur l’intérêt des passerelles de compétences d’un secteur à l’autre.

 

Quel est votre parcours professionnel ?

 

Ma carrière professionnelle a commencé dans un grand groupe de la distribution spécialisée, dans le cadre d’un projet d’ouverture de site, puis mon choix s’est orienté vers le monde de la PME et des structures à taille humaine, où j’ai occupé des postes de direction de sites industriels ou logistiques.

 

J’ai ensuite eu l’occasion de prendre des responsabilités dans une association implantée dans l’Est de la France et très impliquée dans le développement économique local, qui promeut l’inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap, sur un poste de chargé de mission industrielles correspondant à mon aspiration de développer mon expertise technique et managériale. Rapidement, mon poste a évolué vers des fonctions de directeur industriel, avec des missions de management orientées sur les parties logistique et gestion de projet qui m’ont notamment permis de mettre en place un certain nombre d’actions pour développer de nouveaux marchés et pérenniser ceux existants.

 

Après un peu plus de deux années, des changements internes m’ont orienté vers le poste que j’occupe actuellement dans l’Entreprise Adaptée de Biens et Services (EABS 72) qui emploie 210 salariés, au sein de l’Adapei de la Sarthe. Dans le cadre de la création d’une Direction Stratégique Travail et Insertion Professionnelle, la mise en œuvre du projet stratégique de l’association et du plan de transformation des ESAT, mes missions et mon périmètre d’action ont été élargis en y adossant les 7 sites ESATCO Sarthe, regroupant nos 650 travailleurs et 150 professionnels à travers nos 11 différentes filières métiers sur l’ensemble du département.

 

Quels facteurs ont motivé votre décision de quitter le secteur privé au profit du secteur associatif ?

 

Dans mon cas, cette décision a surtout été un choix de personnes lié à la volonté de vivre une aventure humaine et de porter un projet en commun. Je n’avais pas nécessairement la volonté de quitter le monde de l’entreprise pour travailler dans le domaine associatif, mais cela s’est fait naturellement grâce à des rencontres opportunes et une réelle envie de travailler ensemble.

 

Je pense également que les personnes qui s’orientent vers le secteur associatif ont une appétence particulière pour l’encadrement et les valeurs portées par chaque structure.

 

Aujourd’hui, face à la transformation des ESAT et aux attentes des financeurs, je comprends à quel point cela fait sens d’intégrer des personnes issues du monde de l’entreprise aux équipes de direction des structures associatives.

 

Quel est votre ressenti après 5 années d’expérience dans le milieu associatif ?

 

À mon sens, il existe un vrai levier de développement et de transformation des structures associatives pour les dynamiser et leur permettre la mise en œuvre de leur projet stratégique et d’apporter une réponse à la volonté des financeurs, des administrateurs et des entreprises tout en plaçant les personnes accompagnées au cœur des décisions et des choix en leur donnant le pouvoir d’agir, en prônant l’autodétermination et en mettant en avant les valeurs humaines de nos structures.

 

Ce que j’apprécie, c’est par exemple la possibilité d’effectuer des projections sur des projets fédérateurs vers l’inclusion et des passerelles entre nos structures et la société à travers des actions innovantes et porteuses de sens tels que l’ouvertures de boutiques, le développement de métiers techniques, la mise à disposition de personnel, la création d’ateliers hors les murs, et la mise en place des dispositifs variés et d’un champ des possibles à construire. Tous ces projets font émerger des liens entre les personnes qui ne sont pas seulement des liens de prestataire à bénéficiaire, mais bien des collaborations saines et durables.

 

Je n’avais pas d’a priori avant de rejoindre le secteur associatif. Même si j’ai conscience que la réalité de terrain est bien différente en fonction des métiers occupés, je suis particulièrement satisfait de l’adaptabilité du milieu et des valeurs partagées.

 

Quel regard extérieur pensez-vous apporter à l'association ?

 

Avoir des encadrants qui connaissent autant les codes de l’entreprise que les codes associatifs est une véritable plus-value pour les associations. Ce partage de connaissances et de compétences est riche, notamment parce qu’il introduit davantage d’exigence dans les pratiques d’encadrement.

 

De plus en plus de certifications sont nécessaires pour la montée en compétences des individus à l’échelle des associations, telles que la certification ISO 9001 ou celles métiers. Ces nouvelles qualifications nous permettent alors de limiter le nombre d’intermédiaires et d’être le plus possible en contact avec nos clients finaux, mais également de devenir un acteur économique à part entière, en particulier dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.

 

Le Résultat : nos structures sont de plus en plus autonomes sur leurs activités de services et/ou de production, puisque nous avons par exemple créé notre propre chocolaterie et notre propre pépinière et que nous développons actuellement des cafés-boutiques pensés comme de vrais lieux d’échange et de vie.

 

Comment avez-vous vécu le processus de recrutement avec notre cabinet ?

 

L’expérience s’est très bien passée. J’ai vraiment apprécié les échanges avec l’équipe du cabinet, qui est très professionnelle et à l’écoute. J’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes accompagnantes, humaines et bienveillantes, qui sont complètement en phase avec les acteurs et les valeurs du secteur associatif.

 

Pour avoir été et être également régulièrement partie prenante dans les processus de recrutement, j’ai trouvé que leurs pratiques étaient remarquablement professionnelles par rapport à celles d’autres cabinets et d’autres recruteurs que j’ai pu rencontrer par le passé.

 

Que diriez-vous aux professionnels du secteur privé qui envisagent une transition de carrière vers le secteur associatif, sur la base de votre propre expérience ?

Je leur dirais qu’ils ont une vraie carte à jouer, car le monde associatif est en demande de personnes issues du privé et dotées d’une vraie expertise métier. La réalité économique et les exigences des financeurs le confirment aussi : les associations ont besoin de personnes expertes, notamment pour l’accompagnement des personnes dans le domaine médico-social.

 

Quand on est en quête de sens au travail, s’orienter vers le milieu associatif peut être la clé. C’est un choix que je conseillerais aujourd’hui à beaucoup de personnes et surtout à celles qui apprécient les missions collaboratives, avec des temps de réflexion et des groupes de travail qui incluent tous les collaborateurs.

 

“Ensemble, allons encore plus loin”, c’est finalement le maître-mot de tout projet associatif. L’autodétermination, le pouvoir d’agir, le partenariat : beaucoup de valeurs sont à mettre en avant pour donner de la visibilité et défendre l’attractivité du secteur associatif.